Propos recueillis par Séphora Talmud. Photos prises par Elodie Daguin.
Rosa Bursztein brûle les planches des théâtres parisiens, Justine Le Pottier fait grimper les vues des vidéos Youtube.
Sous les feux de la rampe, les deux comédiennes ont fait de l’humour leur métier et manient le genre à la perfection.
Elles échangent pour la première fois sur leur passion cathartique, leurs envies, et se révèlent sous un nouveau jour, à travers un dialogue hors-scène.
Votre couleur préférée
Rosa Bursztein : Le bleu
Justine Le Pottier : Le rouge
La ville où vous aimeriez vivre
Rosa Bursztein : Paris
Justine Le Pottier : Paris
Ce que vous aimez le plus chez un homme / chez une femme
Rosa Bursztein : La gentillesse, l’ouverture d’esprit… la curiosité ?
Justine Le Pottier : L’humour
Rosa Bursztein: Oui, nan, tu as raison, l’humour, surtout l’humour!
Justine Le Pottier : On se ressemble !
Rosa Bursztein : Oui, c’est marrant ! Quand le court-métrage « La Science de l’Amour » dans lequel je joue avec le Youtubeur Cyprien est sorti, beaucoup de gens m’ont dit qu’ils trouvaient qu’on se ressemblait physiquement, toi et moi. Ce serait amusant de se retrouver dans un film où l’on jouerait deux soeurs, un truc un peu étrange.
Justine : J’avoue, ça pourrait être drôle. Et tu fais quoi ?
Rosa : La journée, j’écris, et le soir, je joue mon spectacle dans un théâtre minuscule mais chaleureux, La Petite Loge.
Justine : Tu dois t’y sentir comme à la maison. Moi, j’ai fait plus d’image que de théâtre. J’ai commencé en faisant du théâtre comme tous les jeunes acteurs, mais le fait est que j’ai travaillé beaucoup plus dans l’image que sur scène.
Rosa : Ca te manque ? Tu aimerais y retourner ?
Justine : Non, je trouve que la vie a bien fait les choses. Les tournages me plaisent. La préparation, toute l’équipe qui part loin de Paris pour les longs tournages… Cela devient une parenthèse dans ta vie et c’est compliqué car après, tu as un coup de blues. Tout, du jour au lendemain, n’existe plus. C’est comme un très beau souvenir d’enfance, c’est à vie. Je n’ai pas forcément de troupe, même si j’ai eu la chance avec les collectifs Studio Bagel et Golden Moustache de travailler avec plusieurs comédiens et réalisateurs. Tout ça était très poreux.
Rosa : C’est vrai que Youtube a fait du bien, ça a fait peur aux snobs. Il y a un petit côté gilets jaune dans Youtube : la parole au peuple, le peuple qui reprend le pouvoir ! Moi, mon petit pouvoir c’est d’écrire des trucs, les jouer devant des gens et que ça les fasse rire.
Justine : A quel moment as-tu choisi de faire de la comédie ?
Rosa : Enfant, j’étais bouboule. J’avais une précocité intellectuelle, qui faisait que je parlais comme une vieille, combinée à un retard émotionnel, qui faisait que je n’avais pas compris le délire de sociabilité avec les autres enfants. Mes parents m’ont mise au théâtre et ça m’a sauvée. Je me disais « Je veux être actrice et devenir belle, ok ? Quoi qu’il arrive, essaie de ne pas être moche, Rosa, je t’en supplie ! » Quand tu es comédienne, ça fait partie du plaisir du jeu d’être habillée, maquillée, regardée. On m’a toujours dit que j’étais trop grosse. Je suis allée dans la comédie, car je n’étais pas assez belle pour aller dans les trucs sérieux. Quand je passais les castings, c’était toujours pour le rôle de la bonne copine rigolote, étant donné que je faisais un 38-40 et que la meuf principale, jolie, un 34-36. C’était aussi con que ça. Résultat, tu trouves des blagues et tu fais un spectacle aux gens. Et ça a pris très vite, puisqu’à l’école de théâtre, j’avais tourné dans une série et commencé à cumuler des cachets. J’ai eu le statut d’intermittente tôt, mais je l’ai perdu à un moment donné et j’ai senti ma douleur. J’ai tout fait pour le récupérer et ne plus jamais le perdre.
Justine : L’intermittence, cette chose merveilleuse qui existe en France, m’a aussi vraiment aidée. Je l’ai depuis 9 ans. Si je devais aller voir la Justine du lycée à Saint-Malo, en lui disant « Tu vas faire ça, ça, ça et ça », déjà, il faudrait que je lui explique ce qu’est Internet, (rires), mais je serais super contente de lui dire. Je parle de moi à la troisième personne, c’est super. (rires) Et qu’est-ce que tu aimes le plus ?
Rosa : Les émotions, la connexion avec les gens. Je me dis que je suis au bon endroit. J’essaie de tendre vers un truc que j’admire. C’est très excitant quand tu te sens plus éveillée, plus vivante. C’est aussi comme ça que je trouve les réponses à mes propres questions, quand je fais mon spectacle de stand up. J’ai l’impression que les grandes vérités, c’est par le prisme d’un divertissement que tu as une réponse, un indice.
Justine : Je me sens bien aussi dans la comédie. Et Internet m’a tellement apporté grâce à ça. J’ai eu la chance d’arriver au moment où la transition était en train de se faire, où les financements et les productions arrivaient. Tourner énormément, de manière professionnelle, pouvoir écrire, réaliser et monter mes propres films, tout en étant financée, c’était inimaginable quand j’ai commencé. Maintenant, c’est nettement plus facile d’aller rencontrer des gens qui me disent « ha je vous ai vue dans tel truc, vous faites ça, je vois très bien. ». Ca m’a apporté des amis. Et jamais je n’aurais pu imaginer qu’Internet me permettrait de vivre de mon métier.
Rosa : Ce qui compte, c’est d’avoir un peu compris qui tu étais, ce dont tu as envie. Les gens avec qui tu as envie de bosser, les gens que tu serais prête à découvrir. A 20 ans, je passais plein de castings, j’avais envie de tout. Et quand je n’étais pas prise, j’avais la sensation d’être quelqu’un que l’on jette. Tu vois, le stand up, c’est grâce aux échecs. L’écriture est devenue fondamentale, j’avais besoin de m’exprimer. Mais, c’est arrivé tard. Surtout que je venais du théâtre subventionné.
Justine : Ha oui, on est loin de ça, ce sont deux familles très différentes.
Rosa : Une fois, une copine est venue me voir : “Tu sais, j’habite à République et quand je rentre le soir, je vois la file de gens qui assistent au spectacle de Nora Hamzawi, et je me dis « Mais elle est connue, et Rosa ne l’est pas ! »” Les gens peuvent être bien maladroits…
Justine : (Rires) C’est génial ! Mets-le dans ton spectacle.
Rosa : Oui, tant pis, elle se reconnaîtra. Tu vois le truc du genre « c’est triste pour toi ». Les gens qui projettent leur désir de peopolisation, c’est dur. Pareil quand on me demande comment j’ai décroché le rôle dans le film de Cyprien, j’ai l’impression de redémarrer à 0, alors que suis comédienne depuis plus de 10 ans ! Tout le travail que j’ai fait, mes expériences, n’existent plus, comme si cela n’avait aucune valeur.
Justine : C’est sûr que ce n’est pas la meilleure partie, ce n’est jamais très agréable. Je pense que c’est qui fait que tu te maintiens. Ta capacité de rebondir face à un échec, à ne pas sombrer dans la parano, à être moteur de ses propres projets, il faut s’en servir. Si j’avais dû arrêter à chaque fois que l’on m’a dit non…
Rosa : Oui, le principal, c’est de se maintenir sur la durée, sentir ce que tu aimes, ce vers quoi tu te diriges. Si je suis sincère envers moi-même, même si je suis déjà hyper heureuse de vivre de mon métier, j’aimerais beaucoup être célèbre, pour le pouvoir que cela comporte. Ce qu’il faut, c’est être suffisamment vue et connue pour que les gens pensent à toi et te proposent du travail. On s’invente tous des méthodes au quotidien, on peut lire des livres de développement personnel, mais bon, l’argent est quand même une super technique pour être heureux. Ce que je trouve sain, c’est quand le travail et le talent sont reconnus. Et c’est ce qui est formidable avec Youtube, c’est la visibilité. Mon père produisait des films d’auteur. Il a eu plein de prix, mais ses films n’ont pas eu de grands succès publics. Ce que je trouve dommage, c’est quand les choses ne sont pas vues, n’existent pas. Est-ce qu’un tableau existe matériellement s’il est dans une cave et que les gens ne le voient pas ?
Justine : C’est vrai.
Rosa : Ton parcours est impressionnant. Ce qui est fascinant avec Internet, c’est cette connexion avec le public. Quand tu es artiste, c’est aussi ce que tu veux obtenir. Ce que j’ai trouvé dans le stand up, c’est la rencontre avec le public. Quand je jouais à l’Odéon ou même au Théâtre de l’Atelier, avec John Malkovich, c’était face à un public de têtes blanches, que tu ne vois pas, avec qui tu n’as aucun contact.
Justine : T’as bossé avec John Malkovich ? La classe !
Rosa : Merci ! Il avait monté les « Liaisons Dangereuses » et m’avait choisi pour jouer Cécile de Volanges. C’est une personne sublime dans la vie. Tu as de l’admiration pour l’acteur et tu te rends compte que derrière ça, tu as un vrai génie, c’est assez dingue. Ce qui est douloureux, c’est fréquenter quelqu’un d’extrêmement intelligent, charismatique, merveilleux, pendant des mois, parce qu’une fois qu’il est parti, ta vie n’a plus aucun sens. C’est le danger de rencontrer des gens supérieurs, car après il faut revenir à la vie réelle. Ca m’a fait le même effet quand j’ai bossé au Théâtre de l’Odéon avec Laurent Stocker. C’est un clown, il est hyper drôle, génial sur scène comme dans la vie. Quand tu travailles avec quelqu’un d’aussi dingue, les journées sans lui sont moins fun, tout le monde n’est pas aussi lumineux. Et toi, quelle a été ton expérience la plus marquante ?
Justine : Un jour, mon agent m’a appelée en me demandant de me rendre chez Josiane Balasko. J’y suis allée. Il y avait des chiens partout, c’était trop bien, on a pris un café, et en une demi-heure c’était bon.
Rosa : C’est beau ! Vous avez eu une connexion immédiate.
Justine : Elle m’a quand même dit de revenir 15 jours plus tard pour faire les lectures avec l’équipe, histoire de voir si l’on allait bien s’entendre. On a tous rigolé et elle m’a dit « bah tu viens avec nous ! »
Rosa : Il y a quelque chose de l’ordre du coup de foudre, qui te donne ta chance. C’est un si beau point de départ.
Justine : C’est presque un entretien d’embauche pour un énorme poste où l’on te dit en quelques minutes « Bon allez, vous êtes prise ». Ca arrive. Le spectacle s’appelait « Un grand moment de solitude » et on a tourné pendant 2 ans.
Rosa : Super ! En ce moment, je découvre Instagram, et je trouve ça dingo, car quand ce ne sont pas des haters, les gens sont des anges, alors que j’ai juste 1600 abonnés. A ton stade, avec 100 000 followers, ça doit être plus compliqué, non ?
Justine : Je n’imagine pas les 100 000 personnes, ça ne me perturbe pas plus que ça. C’est peut-être parce que j’ai grandi sur Internet, donc j’ai vu le nombre de vues et de commentaires sous les vidéos. Instagram est juste une branche supplémentaire. D’ailleurs, j’ai très peu de remarques sexistes. Certes, j’ai une page wikiFeet, où des mecs ont répertorié mes pieds dans des vidéos… Grand bien leur fasse. (rires)
Rosa : Ca va avec l’exposition.
Justine : Oui. Je connais des filles qui ont été victimes de cyber harcèlement. C’est d’une violence… C’est épouvantable. Je suis loin de ça et je touche du bois.
Rosa : Les gens savent que tu es comédienne, ils arrivent à faire la distance, parce qu’ils te voient dans des rôles différents.
Justine : Oui, c’est peut-être ça.
Rosa : Sur scène je peux dire des choses, mais sur Instagram ou Youtube, je fais attention et parfois, je me censure. Le passage le plus clivant de mon spectacle, c’est quand je dis que je n’aime pas les chiens ! Tout le monde s’offusque.
Justine : Mauvais humain… (rires)
Rosa : En fait, je dis que si tu n’aimes pas les chiens, tu es un monstre. Par contre, si tu n’aimes pas les arabes, ça passe. Quelqu’un qui n’aime pas les chiens, en général, ça veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Je dis tout ça par provocation. D’ailleurs, mon chat occupe une grande place dans ma vie. C’est mon mari. J’ai besoin de lui. Mon père méprise les petits chiens profondément, il a envie de taper dedans. Et il n’aime pas mon chat.
Justine : C’est un petit animal, donc c’est peut-être comme un petit chien pour lui.
Rosa : Sûrement. Mon père a été militant Lutte Ouvrière pendant 10 ans, donc tout est politique. Pour lui, les animaux sont comme les plantes, inférieurs aux hommes. Il cite Freud ou Lacan « en terme de substitut libidineux » et se sent obligé de justifier mon amour envers mon chat par « le transfert que quelqu’un de seul peut faire sur un animal ». Alors que ce que je trouve formidable chez mon chat, c’est sa joie de vivre. (rires)
Justine : Chez un chat, c’est rare.
Rosa : Il est toujours étonné, surpris, il se kiffe.
Justine : Il a quel âge ?
Rosa : 8 ans, c’est un bon pépère. Il est gros, mais pas du tout complexé, il est super à l’aise avec qui il est. Il a une personnalité bien à lui. Il ne se pose jamais en infériorité face à une personne qu’il rencontre.
Justine : Donc il est en égalité ou en supériorité ?
Rosa : Légère supériorité.
Justine : Ha voilà, c’est ça ! (rires)
Rosa : J’aimerais être plus comme lui. Il me ressemble dans le sens où il est hyper affectueux.
Justine : Il s’appelle comment ?
Rosa : Minou. Il était à ma grand-mère, et comme elle avait très peu d’imagination, elle l’a appelé Minou.
Justine : Minou Bursztein. On dirait un nom de danseuse de cabaret. (rires)
Rosa : Après, ça peut être un peu galère, il a des névroses terribles. Il a un esprit de contradiction pas possible. Il miaule juste pour me faire chier. Je suppose qu’il a une peur de l’abandon. En plus de ça, il n’a pas de mémoire, il fait les mêmes conneries tous les jours. C’est pour ça que je vois que je l’aime, car je ne me lasse pas de son spectacle. Pour revenir aux êtres humains, depuis 2 ans, avec #MeToo, je ne sais pas si tu le sens, mais ce n’est pas la même chose en tant qu’actrice.
Justine : C’est énorme. J’ai eu une prise de conscience moi aussi. Quand tu te revendiquais être actrice, tu acceptais le fait d’être une proie, parce c’est un métier qui te met en valeur. Et si tu te mets en valeur, tu dois accepter tous les aléas.
Rosa : C’est particulièrement exacerbé dans le monde du spectacle. Il y a un truc où historiquement, les actrices des siècles précédents étaient des courtisanes. Il y a un lien entre l’actrice et la prostituée, la beauté, la femme fatale. On n’avait pas le même rapport aux hommes acteurs, ils étaient des artistes, point. Mais les actrices, c’étaient des putes.
Justine : Des proies consentantes. Avec l’expérience, je n’allais plus à certains rendez-vous, car je savais que le mec en face allait m’attraper. Quand #MeToo est arrivé et que j’ai vu toutes ces filles dire « il m’est arrivé ça, on m’a fait ça » et des hommes et des médias déclarer « c’est scandaleux », je me suis dit que cela ne nous arriverait plus, qu’en fait, on était victimes et que je ne m’en rendais même pas compte. Ca a été une révélation. Je sens qu’il y a certaines choses que les hommes ne se permettent plus aujourd’hui sur un plateau, de peur, non pas de faire du mal à une femme, malheureusement, mais de l’opprobre public.
Rosa : Absolument.
Justine : Ca a changé énormément de choses. Je n’ai jamais autant entendu sur les plateaux « non, mais, je te dis pas ça pour te draguer hein, va pas croire ». C’est devenu ultra précautionneux. Qu’est-ce que ça fait du bien ! J’ai déjà vécu des situations terribles. C’est paralysant. Y a vraiment des enflures qui abusaient de leur pouvoir. Malheureusement ces mecs-là sont toujours en poste. Sauf qu’ils ont un discours de façade pro-féministe, pro-LGBT+.
Rosa : Il faut faire attention à tous ceux qui se protègent derrière les discours, il y en a beaucoup. La différence est vraiment dans les actes, tant chez les hommes que chez les femmes. Beaucoup se disent féministes. Pour moi, si tu es féministe, c’est que tu aimes tes amies femmes, tu aimes les comédiennes que tu rencontres, tu les mets en valeur, tu veux travailler avec elles. Il y a des façons d’agir au quotidien. Je le vois dans le stand up. Comme il y a peu de femmes, quand tu arrives, tu es une menace pour celles qui sont déjà là. Il y a de la rivalité. Je veux désamorcer ça, créer une camaraderie. Quelles sont les humoristes femmes que j’admire et dont je veux parler ? Si je vais sur un plateau cool, je demande au programmateur s’il a vu telle ou telle nana.
Justine : C’est cool.
Rosa : Et quels sont tes projets à venir ?
Justine : Je continue Scènes de ménages sur M6, ça fait 3 ans que je joue dedans. Je fais une série pour TF1, c’est la suite d’un truc dans lequel j’avais tourné il y a deux ans. Et je refais un spectacle avec Josiane Balasko.
Rosa : Cool ! C’est quoi le thème ?
Justine : L’exil fiscal. Elle joue une ancienne actrice porno qui a épousé un milliardaire. Et toi ?
Rosa : Je joue mon nouveau spectacle de stand-up “Tenir debout” à La Petite Loge tous les samedis soirs. J’ai tourné dans un long métrage haïtien cet été. Et j’ai lancé mon podcast “Les mecs que je veux ken”. Je trouve ça génial de pouvoir faire des trucs différents.
Justine : Oui, il reste encore tellement de choses à faire. J’ai plein d’objectifs qui sont inatteignables.
Rosa : Du genre ?
Justine : J’aimerais tourner avec Will Smith. Ca va être un peu compliqué (rires). Il faut toujours rêver, sinon tu arrêtes tout, tu déprimes. Quand j’étais adolescente, je ne savais absolument pas ce que je voulais faire de ma vie. Tout était possible. Voir Will Smith, me marier avec lui et faire des films, c’est possible quand j’étais ado. Il a une chaîne Youtube en plus, je l’adore. Qu’est-ce qu’il est bien !
Rosa : Et il adooore les français ! Go!
Justine : Ce serait plutôt le travail de mon agent, je vais l’appeler. (rires)
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Séphora Talmud // Photos : Élodie Daguin.